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Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-dessous les remarques qu'appellent l'objet premier de ce projet et le contenu du dossier de l'enquête publique citée en objet. Le dossier présenté à l'enquête publique par la société les Remblais Paysagers est ambigu, il commence, page 3, par dire : " Le présent dossier constitue la demande d'autorisation du stockage de remblais ". Il s'agit en fait d'un dossier de demande d'autorisation pour le détournement du ru de l'Entonnoir et le comblement d'une zone humide de plus de 1 ha. Il n'existe pas actuellement d'autorisation de remblais pour le vallon de l'Entonnoir, comme nous le verrons plus loin.
Pour s'en persuader il suffit de lire le document " Propositions d'aménagement paysager " du 18 janvier 2001, jointe au présent dossier et dont d'ailleurs certains plans sont revendiqués à l'appui de la demande faisant l'objet de la présente enquête. On peut lire à la page 5 de ce document toutes les raisons pour lesquelles le projet de remblais n'est pas réalisable en l'état des documents d'urbanisme et d'autres autorisations qui sont nécessaires. Par exemple, le P.O.S. protège par une trame E.B.C. les boisements existants ou à créer à plusieurs endroits concernés par la demande. Au lieu-dit Les Vignes de l'Entonnoir il n'est pas possible d'envisager des remblais sur ces E.B.C.. Il est faux de dire que le P.O.S. de Carnetin est en cours de révision, et rien ne permet de préjuger du contenu futur du P.L.U. .
L'article 18 de la directive précise que " Les Etats membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présent directive au plus tard deux ans à compter de sa mise en vigueur. ". La directive précitée est entrée en vigueur le 16 juillet 1999, la France devait donc s'y conformer au plus tard le 16 juillet 2001. Il n'existe pas aujourd'hui d'autorisation répondant aux règles de cette directive prévue pour les décharges de classe 3. Il n'est pas possible de prétendre que l'autorisation d'installations et travaux divers prévue à l'article L.442-1 du C.U. peut en tenir lieu. Le projet de remblais de matériaux de démolition ayant pour conséquence le détournement du ru de l'Entonnoir et le comblement d'une zone humide tente d'utiliser l'absence de prise en comte de cette directive par la France.
La mise en décharge de déchets non
ultimes est interdite depuis juillet 2002. Le projet de décharge de classe 3 associé à la demande de détournement du ru de l'Entonnoir ne comporte aucune disposition visant à respecter ces objectifs de la loi.
La demande objet de la présente enquête publique ne prend, par exemple, pas en compte les orientations B1, B3, B4, B5, C1, C2, C3, C4 du S.D.A.G.E. Seine-Normandie approuvé le 20 septembre 1996.
Les remblais ne sont pas autorisés en zone NC, les rappels des textes sont malencontreusement placés en 1) de l'article NC1, mais la lecture du caractère et vocation de la zone, du 2) et du 3) de l'article NC1 permet de constater que les remblais ne sont pas admis s'ils ne correspondent pas à un usage agricole. Il en va de même en zone ND, au surplus
intégralement couverte par une trame E.B.C., ce qui interdit tout aménagement
susceptible de porter atteinte aux boisements existants ou à leur création. A ce titre
la création de la route d'accès prévue par le pétitionnaire n'est pas possible sur
Carnetin. 1.5. Le respect du P.O.S.
d'Annet-sur-Marne La trame E.B.C. a été retirée d'une partie de cette zone, sans doute un peu largement, pour permettre les travaux liés à la réalisation de la L.G.V. Est. Le conseil municipal d'Annet-sur-Marne à délibéré le 15 avril 2003 (notre pièce jointe n° 11) au sujet d'installations - provisoires - de chantier non soumises à autorisation d'urbanisme ; il s'agissait des installations de réalisation du siphon du passage de l'aqueduc de la Dhuis sous la L.G.V. Est. Pour les autres aménagements et installations le conseil municipal n'a donné qu'un avis de principe favorable, sous réserve d'évolution du droit des sols dans ce secteur (en l'espèce le S.D.I.F. place ces terrains en zone boisée vert foncé ou paysagère vert clair ou l'urbanisation n'est pas permise. Tout autre aménagement ou construction, par exemple pour y placer le siège social des Remblais Paysagers, ne respecterait pas le P.O.S. Nous avons déposé plainte pour les autres constructions et aménagements réalisés sans autorisation au lieu-dit Fontaine-Rouge, sur la commune d'Annet-sur-Marne, enregistrée le 17 juin 2004 à la gendarmerie de Claye-Souilly sous le PV N° : 339/2004. Cette plainte fait suite à un procès-verbal d'infraction dressé par la D.D.E. de Seine-et-Marne. 1.6. La provenance des déchets Cette information est totalement fausse comme le prouve la lettre de l'A.E.V. de la R.I.F. que nous vous joignons en pièce n° 1.
En effet l'A.E.V. projette d'aménager l'aqueduc de la Dhuis, déjà parcouru par le G.R. 14A, en itinéraire de promenade et de randonnée, du Raincy à Dampmart (notre pièce ° 2). L'intérêt de cet aménagement serait gravement compromis par le remblaiement de la vallée de l'Entonnoir. L'A.E.V. est donc défavorable au projet présenté par les Remblais Paysagers. Par conséquent les mentions figurant dans le dossier et indiquant que le projet comporte : " la perspective de gérer pour le compte de l'A.E.V. cet espace de 27 ha environ devant être cédés au franc symbolique à la dite A.E.V . " sont mensongères et trompeuses pour le public qui consulte le dossier. De même la mention de rencontres en
décembre 2000 et en janvier 2001 de M. CLAVEL et HUART, si elle ont vraiment existées,
ne permet pas de préjuger d'un quelconque accord de l'A.E.V. sur l'ensemble du projet. 1.8. L'autorisation de remblais
du vallon de l'Entonnoir En réalité il n'existe actuellement aucune autorisation de remblais justifiant la demande de détournement du ru de l'Entonnoir et le comblement d'une zone humide importante. La lecture de l'ordonnance du 2 juin 2004 du juge des référés du T.A. de Melun que nous vous communiquons en pièce jointe n° 5 vous éclairera sur ce sujet. L'arrêté du maire de Carnetin n° 20/2003 du 30 décembre 2003 retire l'autorisation implicite intervenue après le 30 avril 2002, vous le trouverez en pièce jointe n° 6. Il apparaît, par exemple au regarde de
ce qui précède, que la demande présentée pour la déviation du ru de l'Entonnoir et le
comblement d'une zone humide de plus de 1 ha est fondée sur un projet de remblais qui ne
respecte ni les règles sur les déchets ni les P.O.S. des communes concernées. Les
premières autorisations délivrées, dans des circonstances curieuses et sans doute
inédites, n'existent plus. Il ne pourra, dans l'état actuel des documents d'urbanisme,
être délivré d'autorisation de remblayer le vallon de l'Entonnoir. 2. La publicité de la présente enquête publique
Les communes de Thorigny et de Pomponne sont situées en aval des aménagements projetés, il était nécessaire de faire l'affichage de l'enquête publique sur leur territoire. Il était également nécessaire que l'enquête publique se déroule sur ces deux communes.
Pour plus de clarté nous reprendrons les termes du décret, avec leur numérotation, la demande est présenté dans des rédactions qui ne correspondent pas aux demandes d'autorisation présentées dans l'enquête. Pas de justification de la surface ou du volume de l'étang à créer.
Les pages 8, 12 et 21 du rapport de l'O.N.F. ne répondent pas plus aux prescriptions du 2° de l'article 2 du décret 93-742.
A ce stade nous remarquerons : · La description des détournements de
ruisseaux ne correspond pas à la réalité des travaux prévus. Le projet prévoit de
détourner deux ruisseaux qui se rejoignent pour reporter leur confluence au niveau du
projet de bassin en aval du projet de remblais.
Contrairement aux indications données dans cette notice d'impact, nous avons observé des écoulements à chacune de nos visites. Voir, par exemple, la photographie de notre pièce n° 10, pour le ru provenant du plateau de Fontaine Rouge. Le ru de l'Entonnoir présentait à nos visites de juillet 2003 et de l'année 2004, des écoulements en plusieurs parties de son cours. La notice d'impact ne comporte aucun
relevé de la faune du fond des ruisseaux concernés (invertébrés, crustacés
). Il
n'est produit non plus aucun relevé botanique de la végétation, qui présente bien à
plusieurs endroits un caractère hygrophile marqué (par exemple avec la présence de
Lythrum salicaria - ru de l'Entonnoir - ou de Veronica beccabunga - ru d'Armoin). Nous vous joignons les six photos de la pièce 9, prises le 27 juillet 2003, qui prouvent le caractère humide des lieux et leur immersion temporaire régulière. La photo 1 montre l'ensemble de la zone humide, prise derrière la digue depuis l'angle nord est qui est le point le plus haut. La photo 2, prise dans la partie sud ouest montre une bauge de sanglier en cours d'utilisation. La progression dans ce secteur ce jour là était délicate, le terrain humide et boueux ayant une portance faible. La photo 3, prise à proximité montre la végétation palustre existante et les racines des saules correspondant à la partie régulièrement submergée. Sur la photo 4 on peut observer les joncs, les phragmites, les saules témoignant du caractère humide des lieux. La partie de sol sans végétation correspond aux zones dont la submersion est la plus longue. Les photos 5 & 6 on été faites dans l'angle nord ouest de l'étang, il y existe des parties plus profondes. On peut y voir que les saules de la périphérie des parties les plus creuses comportent des racines aériennes sur plus de 60 cm de hauteur, attestant ainsi de la hauteur des submersions régulières. Nous avons vérifié que ces racines aériennes étaient souples, donc en état de végétation prouvant leur submersion récente. C'est d'ailleurs à ces endroits qu'a été observée la présence de Triturus cristatus par les naturalistes de l'A.N.C.A. . Rappelons que ce triton est protégé par les lois françaises et figure dans les annexes II & IV de la directive Habitats 92/43/CE du 21 mai 1992. Ses habitats sont protégés à ce titre. Les tritons, comme les autres batraciens ne se trouvent dans l'eau que durant les périodes de reproduction. Aucune mesure n'est réellement proposée pour remplacer les habitats qui seraient remblayés et déplacer la faune sauvage présente au demeurant ignorée par la notice d'impact. A titre d'exemple, nous avons rapidement
relevé quelques espèces végétales présentes dans ce secteur : Gnaphale, Lycope,
Salicaire, Rubanier, Phragmites, Joncs, Massettes, Iris, Saules
végétation typique
de zone humide. 3.4. 5° Les moyens de
surveillance Seul figure en page 6 la mention que l'entretien des aménagements et ouvrages sera assuré par le pétitionnaire, ce qui n'apporte aucune information sur les moyens et méthode de surveillance de la qualité des eaux rejetées.
3.5. 6° Les éléments
graphiques, plans ou cartes Les modelés de remblais proposés correspondent à la variante B qui s'étend sur Annet-sur-Marne et recouvrent sur Carnetin des E.B.C. dans lesquels il est projeté de creuser le nouveau lit des ruisseaux. Le nouveau tracé du ru de l'Entonnoir se trouve pour partie sur Villevaudé - en contradiction avec la topographie des lieux et la demande présentée. Aucun profil en travers, aucune
description des aménagements ne permet de savoir comment seront réalisés les futurs
ruisseaux ou le futur étang. Le but de cette visite serait d'apporter des informations paysagères et naturalistes sur le ru de l'Entonnoir et les zones humides qu'il est projeté de remblayer. Nous souhaitons par ailleurs vous rencontrer pour vous détailler les anomalies et étrangetés des différentes demandes formulées par les Remblais Paysagers.
Nous vous demandons en conséquence d'émettre un avis strictement défavorable sur la demande présentée par la société Les Remblais Paysagers faisant l'objet de cette enquête publique. Restant à votre disposition pour une
rencontre et tout renseignement, nous vous prions de croire, Monsieur le
Commissaire-Enquêteur, en l'expression de nos meilleurs sentiments. |
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